Depuis quelques années déjà, l'université organisait des voyages, dans lesquels un élève plus âgé initiait un plus jeune à l'art de visiter un pays et de faire un devoir dessus. Généralement, ce n'était pas vraiment très dur, ou du moins, lorsque Ian avait du faire le sien en première année, il n'avait pas eu trop de mal. Et maintenant qu'il était en troisième année, c'était à son tour, d'aider quelqu'un. Il espérait sincérement qu'on ne lui avait pas refilé un boulet incapable de partir de A jusque Z seul. Bien entendu, ils devaient partir en Chine, pays où il était lui même allé, trois ans plus tôt.
Le jour du voyage, il mit un jean blanc Levis, un tee-shirt bleu Levi Strauss, des converses ... Et bien sûr, pour en rajouter à sa " je me la pète attitude ", un borsalino et des Rayban Cats 5000. Magnifique, en toute circonstances, voilà à quoi il devait s'en tenir.
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Ce qui était bien quand on allait dans une université comme NYU, c'était que tout emmenait au luxe. Ainsi, les deux compères étaient en première classe. Franchement génial. Il ne s'était pas cassé le cul, et avait carremment demandé du champagne. Tant qu'à faire ... Son borsalino posé sur ses genoux, il avait mis des écouteurs et regardait Sherlock Holmes, le dernier film avec Jude Law et Robert Downey Jr. Ce film était une pure bombe ( va le voir au ciné, trop bien XD ). Seulement, malgré les écouteurs, il perçut un vague son sur sa gauche. Il tourna la tête et vit que la - whoa - bombe à côté de lui venait de lui adresser la parole. Comment cela se faisait-il qu'il ne l'avait pas remarquée ? Bizarre ... Un si beau specimen. Même si ce fut un peu à contre coeur, il retira ses écouteurs et se tourna vers la blonde, et un petit sourire aux lèvres.
- Ravi de vous connaître, Camille. Je suppose que c'est vous, la mademoiselle Llewyn, que je suis sensé escorter. Oui, au XXIè siècle, il y avait encore des jeunes qui vouvoyaient d'autres jeunes, et qui employaient des mots tels que " escorter " ou " ravi " au début d'une phrase. Cela devait faire bizarre aujourd'hui, mais au final, il avait juste de bonnes manières, et ce, jusqu'au bout des ongles. N'avais-je pas dit qu'il avait du sang royal ? Son fort accent anglais ne faisait qu'accentuer cette sensation " d'aristocrate ". Chaque détail de politesse était soigné. Par exemple, même s'il la regardait, il ne la fixait pas profondemment dans le regard, car quand on ne connaissait pas quelqu'un, cela était inconvenu. Mais bon, ce n'était pas comme si quelqu'un allait y faire attention.
- Ian Armstrong, enchanté.